Le système immunitaire réagirait de la même façon face à la nourriture du fast-food qu’à une attaque infectieuse.

D’un point de vue nutritionnel, on le sait, les apports d’un menu fast-food sont presque exclusivement néfastes. Les frites comme le soda, en particulier, n’ont strictement aucun intérêt. L’hamburger, même s’il est gras, apporte un peu plus d’éléments positifs. Mais ce qu’une étude vient de découvrir, c’est que l’organisme réagirait aussi d’un point de vue immunitaire à cet apport massif de gras et de sucres.

« Le système immunitaire réagit même aux plus petits stimuli avec des réponses inflammatoires plus fortes », confirme Eicke Latz, chercheur allemand à l’origine de l’étude. « On note même une augmentation inattendue du nombre de certaines cellules immunitaires […], en particulier les granulocytes et les monocytes« .

Cette alimentation entraîne aussi des transformations génétiques durables.

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Pour l'organisme, le fast-food est perçu comme une infection

Pire : le corps s’en souvient

Et c’est bien là le problème : si transformation génétique il y a, c’est parce que le corps, une fois qu’il a perçu un repas fast-food, l’interprète comme une alerte et y répond immédiatement. Ainsi, la réactivation génétique de quelques gènes lors de la première réaction de l’organisme met en évidence une « mémoire immunitaire » et donc un effet réel suite à la consommation de ce type de repas. Par ailleurs, l’étude a aussi confirmé le risque accru de maladies cardiovasculaires et d’apparition de diabète de type 2.

Et ce n’est pas du tout anodin : les chercheurs allemands estiment qu’il est urgent d’éduquer les enfants à la malbouffe afin, précisément, qu’ils s’en protègent et prennent conscience des risques.